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taches pigmentaires / lésions vasculaires

chirurgie visage

Lesions vasculaires et tâches pigmentaires

Les lésions vasculaires

La couperose, ou rosacée du visage représente l’un des motifs le plus fréquent de consultation en dermatologie. Il s’agit d’une véritable maladie vasculaire de la peau avec une dilatation permanente des petits vaisseaux sanguins ou capillaires, survenant sur un terrain prédisposé.

On distingue deux formes de couperose :
La couperose vraie où les vaisseaux présentent des trajets fins bien individualisés à la surface de la peau.
L’érythrose qui se caractérise par une rougeur diffuse. Sur cette érythrose apparaît au fil des années des capillaires visibles à l’œil formant des petits « cheveux rouges » ou télangiectasies. On parle alors d’érythro-couperose.
A chaque stade, il peut être associé à des bouffées vasomotrices ou flushs, pouvant ressembler à des « bouffées de chaleur ». Les changements de température, c’est à dire le passage d’une atmosphère froide à une atmosphère chaude, peuvent les provoquer de même que l’exposition solaire. On peut rencontrer également ce phénomène en cas de consommation d’alcool, de boissons chaudes ou d’aliments très épicés, d’émotions ou de changements de températures… Ces désagréments peuvent réellement perturber la vie sociale au quotidien.

Le traitement IPL

L’IPL va agir par l’intermédiaire d’une lumière intense et provoquer la sclérose progressive des capillaires dilatés
soit par le biais d’un effet thermique sur les parois des vaisseaux (photo thermo coagulation)
soit par coagulation éclatement de ceux-ci (photo thermolyse sélective).

Ceci s’effectue tout en préservant l’intégrité de la peau, c’est à dire sans cicatrice résiduelle. On ne peut pas traiter les peaux bronzées et les traitements ne s’effectuent en général pas l’été. Les paramètres sont à adapter pour les peaux foncées, mates ou métissées plus difficiles à traiter (mais elles ont moins souvent ce problème que les peaux claires !).

En pratique

Le traitement se pratique habituellement sans anesthésie, sur une peau préalablement démaquillée et parfaitement nettoyée. La séance dure de cinq à une vingtaine de minutes, et le tir laser provoque une sensation généralement comparée à des mini «coups d’élastique», accompagnée d’une légère sensation de brûlure, type coup de soleil.
Les suites immédiates sont variables selon le type de laser et les réglages utilisés.

Sont possibles :
Une rougeur avec sensation d’échauffement pendant 2 à 3 jours.
Un léger gonflement ou œdème, surtout sous les paupières, pendant 2 à 3 jours.
La formation de petites croûtelles qui s’éliminent en 4 à 7 jours, tout en restant accessibles à un maquillage.
Dans certains cas, en cas d’atteinte importante, ou d’érythrose, il est préférable de réaliser un purpura violet (aspect d’ecchymoses ou « bleus ») au niveau de la zone traitée, qui peut durer 10 à 15 jours. Ce purpura signe l’éclatement des petits vaisseaux traités et il est plus garant d’une meilleure efficacité. Il se résorbe toujours totalement, en passant par les différentes couleurs que l’on voit après un bleu. Rarement, peuvent persister pendant quelques semaines des hyperpigmentations, notamment pour les peaux foncées, mates ou métissées, raison pour laquelle une information préalable, une préparation éventuelle, une éviction solaire et une photo-protection vous seront proposées dans les semaines suivant le traitement par laser vasculaire.Les résultats seront visibles dans les semaines suivantes, apparaissant de façon progressive. En moyenne, un traitement peut nécessiter de 1 à 4 séances selon la machine utilisée, espacées de 2 mois, suivant la sévérité des lésions et la méthode choisie. La rosacée est une maladie chronique, de ‘’terrain’’, l’IPL ne la guérit pas mais ferme seulement de petits vaisseaux à l’instant ‘’T’’. Des séances d’entretien pourront être nécessaires dont la fréquence est variable selon les personnes et la sévérité de la maladie.

Les tâches pigmentaires ?

Il existe 2 sortes de taches brunes :
Les taches localisées appelées par les médecins lentigos solaires et par les patients taches de vieillesse… Elles apparaissent en général après 40 ans sur les zones exposées aux UV (visage, dos des mains, décolleté, avant-bras, devant des jambes…) et sont dues au vieillissement cutané solaire. Elles peuvent apparaître plus tôt chez les personnes à peau claire après un fort coup de soleil ou après avoir fait des séances de cabine à bronzer. Il faut les distinguer d’autres lésions brunes parfois dangereuses médicalement et il ne faut donc les traiter qu’après un examen cutané soigneux, clinique et éventuellement avec un dermatoscope. En cas de doute, avant traitement le médecin réalise une biopsie de peau. En aucun cas il ne faut faire traiter ces lésions par des non-médecins ou du moins sans examen médical préalable
Les « masques » de taches brunes diffuses du visage appelées par les médecins mélasma et par les patients masque de grossesse (mais apparaissant parfois en dehors de toute grossesse, chez l’homme ou la femme). Il s’agit d’une pathologie chronique complexe souvent génétique et globalement liée à l’hypersensibilité des cellules pigmentaires aux rayons solaires (UV et du ‘’visible’’). Le dermatologue ne peut pas ‘’guérir’’ cette tendance mais vous aider à la gérer au mieux. La protection solaire ‘’draconienne’’ est essentielle tout au long de l’année et les traitements cosmétiques dépigmentants sont la base du traitement au long cours.

Lasers et lumières pulsées médicales pour les lentigos solaires

Ils ont largement fait leurs preuves pour le traitement des taches multiples du visage, des mains et du corps. Ils sont efficaces, rapides, moins douloureux et plus sélectifs que les techniques anciennes par azote liquide. La sélectivité des appareils est le point crucial : ils permettent en ciblant la mélanine des taches d’effacer les lésions sans créer de dommages aux tissus voisins donc sans trop grosse différence de couleur ou de texture par rapport à la peau avoisinante non traitée.

Le traitement est peu douloureux (sensations de picotements) et s’effectue sans anesthésie. Après le traitement les taches prennent une couleur grisée ou au moins plus foncée puis se transforment en croûtelles et s’éliminent progressivement en quelques jours (d’autant plus rapidement que l’on applique soigneusement une crème cicatrisante en couche épaisse). Une tache rosée peut persister quelques semaines puis la peau reprend sa couleur initiale.

Attention toutefois chez les sujets à peau foncée ou métissée une tache brune de pigmentation post-inflammatoire peut remplacer la tache solaire pendant quelques semaines. Les traitements s’effectuent sur une peau non bronzée, en automne ou en hiver avec une stricte protection solaire. Avec ses réserves les complications pigmentaires sont rares et transitoires, exceptionnellement à type de cicatrices. Pour éviter les récidives il faut se protéger du soleil.

Le nombre de séances proposé est variable en fonction de la localisation, du nombre des taches, du laser utilisé et du type de la peau. En général 1 à 3 séances espacées de 1 mois pour les lumières pulsées médicales.

Lasers et lumières pulsées médicales pour le mélasma

Les lasers et lumières pulsées médicales ne sont pas le traitement de première intention pour ce problème qui peut au contraire être aggravé par un laser par un phénomène de ‘’rebond’’ pigmentaire. Après une période de 3 à 4 mois de traitements dépigmentants et de stricte protection solaire, si les taches persistent, certains protocoles peuvent toutefois être proposés mais attention, ils n’empêcheront pas une récidive si la protection solaire n’est pas respectée. Les lasers pigmentaires utilisés à basse énergie, les lasers fractionnés non ablatifs Er-Glass ou Thulium, les lumières pulsées, le laser à colorant pulsé peuvent être une aide utile pour éclaircir encore les taches dans certains cas mais ils nécessitent souvent des séances d’entretien.